Un nouveau taux d’usure devrait être mis en place à partir du 1er octobre. Pourtant, François Villeroy de Galhau, patron de la Banque de France, a récemment annoncé que la formule de calcul du taux ne sera pas modifiée.
La voix des professionnels de l’immobilier n’a pas été entendue. Depuis quelques mois, ils alertent sur la question du taux d’usure. Alors que ces taux ne sont pas suffisants par rapport aux prix de l’immobilier, les refus de prêts augmentent. Le chiffre atteint même environ 45% du dossier et les courtiers le confirment. Selon BFM Business, Bérengère Dubus directrice des Intermédiaires du crédit, a précisé récemment que ce ne sont pas seulement les courtiers qui ont alerté : ” Les notaires ont alerté, il y a environ trois semaines “. Le monde de l’immobilier a alerté Le directeur général du Crédit Mutuel a alerté. Les banquiers ont été alertés. Ce ne sont pas les courtiers, c’est tout le monde de l’immobilier, c’est l’ensemble des prêteurs”.
La solution ? Modifier la formule utilisée pour calculer le taux d’usure afin de la rendre plus compatible avec la situation réelle. Mais depuis juillet, le gouverneur de la Banque de France refuse. Dans une interview accordée à RTL, François Villeroy de Galhau a déclaré que “le crédit immobilier en France est fort”. Et il précise que “la formule de calcul actuelle sera utilisée jusqu’à la fin du mois et se traduira par une augmentation proportionnelle”. Selon lui, “cela permettra de résoudre les problèmes de difficulté d’accès au crédit immobilier, qui pourraient se poser dans les dernières semaines”.
Une conclusion chaotique de l’année ?
Ce constat n’est pas partagé par les banquiers et les courtiers qui craignent que cette hausse des taux ne soit pas suffisante par rapport à la hausse des taux constatée ces dernières semaines, mais aussi par rapport à celle qu’ils attendent pour les semaines à venir. Le fait que beaucoup de dossiers sont encore retenus jusqu’à la fin de l’année.
Pour rappel, le taux d’usure représente le taux maximum, fixé et révisé par la Banque de France chaque trimestre, auquel les banques sont autorisées à prêter. Il est actuellement de 2,57 3,7% pour les prêts de plus de 20 ans. Il inclut également le coût des services annexes et de l’assurance du prêt dans le futur.